Bonjour à toutes et tous,
tout est dans le pseudo, ou presque...
Dans mon quartier, on m'appelle donc "la dame aux chats". Dans la bouche de certains c'est peut-être péjoratif, pour moi c'est évidemment un compliment, et la reconnaissance de mon lien avec ces êtres sublimes et merveilleux.
J'ai toujours aimé être avec des chats, les toucher, enfouir mon visage dans leur pelage, mêler mes doigts à leur pattes, mettre mon front contre le leur... J'ai même essayé de ronronner (sans grand succès, il faut bien le dire)...
J'ai une famille-chats issue à la base d'une "arrière-grand-mère" historique, famille très recompose cependant dont la composition suit la courbe de la folie des humains : les abandons (ou la malbouffe peut-être ??) m'amènent régulièrement de nouveaux éléments que j'accueille avec bonheur, la méchanceté de mes voisins en fait disparaître sans aucune trace.
De belles rencontres, et la rage de ne pas toujours réussir à les protéger de la cruauté.
La joie de les voir aller et vivre, libres et beaux, la crainte qu'ils soient punis de cette liberté et de cette incroyable beauté par des gens qui (ils le disent eux-même) ne supportent pas qu'un chat soit assis sur son c...l devant eux
et les regarde...
Pour mes matous j'ai choisi d'habiter au plus près de la nature, dans un confort disons très sommaire, mais avec de l'espace pour eux.
J'ai bien du mal avec les vétérinaires et leur manie de toujours donner chaque petit visiteur comme mourant potentiel, (ou pour parodier le Dr Knock, comme mourant qui s'ignore) et bon pour la piquouze fatidique.
Je dors avec un gros bouquin d'homéopathie pour soigner tout ce petit monde de mon mieux, mais j'avoue qu'il y a des fois où ça coince.
Comme le coryza qui arrive toujours à me prendre en traître, uel que soit mon degré d'anticipation, et qui est un véritable fléau car insidieux.
Il y a des fois où je ne sais plus quoi soigner, quand le petit compagnon est vieux et un peu affligé par de multiples attaques. Et bien sûr il y a la culpabilité de n'avoir pas su en sauver certains de n'avoir pas vu, pas compris, pas réussi. Le sentiment d'être impuissant.
Il y a tous les moments où j'ai quand même un peu l'impression qu'ils me bouffent la vie...
10 ans que je n'ai pas pris de vacances, tout le pognon qui part en croquettes et ... la suite.
Et puis il y a le moment où les regards se croisent, où j'ai l'impression que l'un ou l'autre me sourit, tend ses pattes vers moi, et zou
.
C'est peu de dire que j'aime les chats à la folie, et probablement cela doit vouloir dire que je préfère les chats aux humains.
Mais cela ne m'empêche pas de saluer avec plaisir mes semblables lorsqu'ils sont aussi fréquentables que les membres de ce joli forum!